
Article sur la libération de complexes physiques et mentaux. Une nouvelle ère de respect de moi-même et de la personne que je suis.
Cellulite
Je suis à l’ère de la cellulite joyeuse. J’en ai depuis si longtemps, je lui ai fat la guerre comme à tout mon corps d’ailleurs. Ma cellulite je l’aime. Elle fait partie de moi, elle est mon histoire, elle m’a accompagnée. Mon corps ne produit pas de cellulite parce que c’est moche mais pour répondre à un besoin physiologique. J’apprends à vivre en équilibre avec mon corps, avec moi. Mon corps, ma vie. Ces petites cellules qui produisent. Elles ont besoin d’amour et de tendresse. Pas d’un combat ou de brutalité. Mon petit corps, joli corps, je t’aime.
Ride
Je suis à l’ère de la ride joyeuse. J’ai détesté avoir le front ridé car je trouvais que les rides froissaient la peau, qu’elles étaient laides et mal placées. En revanche j’ai aimé mes rides de sourire et aujourd’hui tout en prenant soin de ma peau, j’apprécie mes rides. Car elles me font ressembler à l’écorce d’un arbre. Et ressembler à un arbre c’est vraiment la grande classe. Et plus le temps passera, plus je ressemblerait à un bel arbre bien solide et enraciné. Quand j’étais enceinte j’étais très heureuse de ne pas avoir de vergetures sur mon ventre, j’en avais de la vanité. Des vergetures j’en ai aussi depuis longtemps sur toutes mes cuisses, mes fesses, les seins. Elles sont des lignes d’écriture, les histoires de ma croissance de jeune fille à adulte, les histoires de la vie de mon corps et de mon âme.
Ventre
Je suis à l’ère du bidou joyeux. J’ai passé des années aussi à rentrer le ventre pour avoir l’air plus svelte (je ne supporte plus ce mot) et plus belle. Que de douleurs pour cela, que des serrages de ceinture à outrance pour comprimer le moindre petit bourrelet disgracieux. Il fallait être sèche. Sauf que moi, je suis moelleuse de nature. La bellydanse, danse du ventre, a complètement changé mon regard sur mon ventre. Et de la compression de ventre je suis passée à son relâchement et sa mise en valeur par des mouvements pleins de vie, de rondeur, d’harmonie, de grâce. C’est une attitude qui m’accompagne au quotidien et pas uniquement en salle de danse. La danse du ventre célèbre les diversités des bidous, des morphologies et libère les esprits.
Cheveux blancs
Je suis à l’ère des cheveux blancs joyeux. J’ai vraiment détesté que mes cheveux blancs pointent leurs nez dans ma crinière de cheveux bruns. Quand j’entendais les femmes parlaient de leurs cheveux blancs, je refusais de croire qu’ils avaient une nature différente, j’étais dans le déni. Cela me faisais peur. Ma mère me demandais que je lui enlève les cheveux blancs à l’arrière de sa tête. Dans le miroir, je vois mes cheveux, mes sourcils blanchir. J’ai choisi de ne pas les cacher, de voir ce blanchiment se produire et s’installer durablement. Et finalement c’est plutôt charmant. En fait, en regardant mes chattes, je trouve cela inspirant. Deux européennes à poil mi-long noir et blanc et leurs longues moustaches blanches. Si c’est magnifique sur elles, cela peut l’être aussi sur moi. Avec ma longue mèche blanche type Malicia au niveau du chakra couronne. Je suis une reine.
Sexualité
Je suis à l’ère de la sexualité joyeuse, où je choisis mes partenaires et je n’ai plus de complexe d’avoir eu ou pas beaucoup de relations. Sans avoir de fantasmes ou de fantasmes préfabriqués par une société industrielle violente et patriarcale. La simple présence d’une personne qui me plaît me suffit largement. Et libre je suis des standards où si à 50 ans tu n’as pas fait l’amour à plusieurs, de libertinage ou de relation de domination, c’est que tu as raté ta vie. Je suis heureuse et enivrée de me sentir respectée par la personne qui pose ses mains sur moi, par un baiser sincère et conscient.